Comment ne pas se sentir mal quand on voit un enfant de 14 ans porter sur son dos un sac faisant deux fois son poids ?
Selon l’Unicef, pour l’année 2010, près de 700.00 enfants sont sortis du système scolaire entre le CP1 et CM1 soit 16.7% des effectifs inscrits.
Près d’un enfant sur trois âgé de 7 à 14 ans est économiquement actif et contraint de travailler à Madagascar pour venir en aide à leurs parents.
Ils sont à peu près 2 millions à devoir travailler à cause de la pauvreté selon l'Institut National des Statistiques de Madagascar (INSTAT).
Souvent amener à travailler dans des conditions déplorables et dans des secteurs informels voici quelques exemples de petits métiers exercés : casseurs de pierres pour en faire des graviers, chercheurs de saphir dans les carrières, vendeurs de beignets, docker.
Le travail domestique est aussi un secteur où on retrouve beaucoup d’enfant en dessous de l’âge minimum légal. Fille ou garçon souvent issus de familles habitant en zones rurales rejoignent la ville en espérant un meilleur avenir.
40.000 ariary ou 14 euros, c’est le salaire que gagne un enfant par mois et les cas de maltraitance sont nombreux.
En brousse, un enfant qui aide ses parents dans les champs est considéré comme « normal » d’autant plus que le système scolaire ne le permettra pas de garantir un futur emploi.
Que dit la loi ?
Les textes sanctionnant le travail des enfants existent bel et bien à Madagascar mais leurs applications font défaut.
Cependant, depuis quatre ans, grâce à l’intervention de la cellule Prévention, Abolition, et Contrôle du travail des Enfants (PACTE), 13 690 enfants ont pu être sauvés du monde du travail.
A méditer
Oui pour dire « non au travail des enfants » mais quelles solutions à long terme lorsqu’on voit partout l’image de l’extrême pauvreté ?
Article rédigé par Henintsoa